Deutsch
Je prends une douche ?
Il faut fournir son eau, la mettre dans un seau, monter le seau et ouvrir le fond du seau… je décline
Les toilettes ?
Je suis lâche, je décline aussi !
Je prends ma piste, et soudain je le vois !
Je suis à 100 mètres de lui. Je coupe le moteur et j’attends. Il me regarde, reste immobile de longues minutes puis reprend son chemin. Sensation incroyable !!
Je me range sur le talus.
Il avance vers moi.
Arrivé à 2 mètres de la voiture, il bifurque. Moment inoubliable !!
Piste piégeuse. Meuble. Dès que vous vous arrêtez, vous vous « posez » sur la bande du milieu.
Et plus vous voulez vous en sortir, plus les roues s’enfoncent !
Et si vous allez trop vite, vous risquez de casser ou de crever.
Sinon, personne, sauf un village San (des Bushmen)
Avec quelques animaux domestiques
Je double un convoi des 3 voitures Sud-Africaines… et 10 minutes plus tard, je me pose profondément. Impossible de m’en sortir seul…
Je n’ai plus qu’à attendre les Afrikaans ! André nivelle la piste sur 10 mètres pour que je puisse prendre de l’élan
Une heure de travail acharné avec Johan
Avec Benita et Carina
Ainsi que Pete
Sinon le paysage c’est ça
JE NE RENCONTRE PERSONNE DE LA JOURNEE !
A part quelques animaux…
L’outarde du Kalahari. 19 kilos et elle vole !
Les photos (minables) sont prises en conduisant. Je ne peux pas m’arrêter sinon je ne repars pas.
Pintades de Numidie
Vous avez remarqué la piste ?
Du coup je consomme près de 20 litres aux cent…
Le GPS m’indique un village. J’espère trouver du carburant.
Lorsque j’arrive, il n’y a pas de village, que de la savane…
Et à 17 heures, je vide le jerrycan dans le réservoir… Pas très fier…
13 kilomètres plus tard, un vrai miracle !
L’entrée de la Central Kalahari Game Reserve. Sauvé !
Morapedisetlhare (un ranger) m’accueille
J’apprends que :
- Je peux dormir sous la tente ici
- Pas de carburant avant 170 kilomètres (Il me reste à peine 80 kilomètres d’autonomie)
Dialogue surréaliste entre lui et moi :
- Surtout, ne sortez pas de votre tente la nuit, les lions rôdent.
- Ah, quand même ! Mais vous, vous dormez où ?
- Dans une maison en dur, c’est plus sûr. Les lions pullulent ici.
La température est plus clémente, il fera plus 3° la nuit…
Des Sud-Africains campent non loin et allument un feu…
Je m’autorise un verre de vin dans la voiture en mâchonnant mon biltong.
Et là je l’entends :
Le cri d’un lion.
J’ose dire qu’il est calme, posé, grave et imposant.
Puis un autre…
J’entre dans ma tente très vite.
Et, épuisé par 12 heures de conduite sur ces 350 kilomètres de pistes très sportives… Je m’endors comme un loir…